Les jeunes parents se posent souvent mille questions sur la poussée dentaire de leur bébé. Parmi les interrogations fréquentes, celle de savoir si les dents percent principalement la nuit revient régulièrement. Les nuits agitées, les pleurs incessants et les réveils répétitifs peuvent faire croire à un lien direct entre la tombée de la nuit et l’apparition des premières quenottes.
Les experts en pédiatrie et en dentisterie infantile apportent des éléments de réponse rassurants. Bien que les symptômes de la poussée dentaire, tels que les gencives enflées et les joues rouges, puissent sembler plus intenses la nuit, il s’agit surtout d’une question de perception et de fatigue accumulée.
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Plan de l'article
Les étapes de la poussée dentaire
La poussée dentaire chez le bébé commence généralement autour de l’âge de 6 mois, bien que les premières dents se forment déjà durant la grossesse. Le bébé développe alors ses 20 dents de lait, aussi appelées dents temporaires.
Chronologie de l’éruption dentaire
Les dents percent les gencives selon un ordre précis :
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- Incisive centrale : vers 5-10 mois pour la mâchoire inférieure, et 6-12 mois pour la mâchoire supérieure.
- Incisive latérale : 7-16 mois en bas, 8-13 mois en haut.
- Canine : 16-23 mois en bas, 16-22 mois en haut.
- Première molaire : 11-19 mois pour les deux mâchoires.
- Deuxième molaire : 20-31 mois en bas, 20-33 mois en haut.
Symptômes de la poussée dentaire
Les signes courants de la poussée dentaire incluent l’irritabilité, les gencives enflées, et la tendance à mordre et mâchouiller des objets. Les pleurs nocturnes sont souvent attribués à ces douleurs dentaires, mais il faut différencier ces symptômes des causes plus sérieuses.
Impact des dents permanentes
Les dents permanentes, influencées par l’alimentation et les soins dentaires, commencent à remplacer les dents de lait vers l’âge de 6 ans. Une bonne hygiène bucco-dentaire dès le plus jeune âge est fondamentale pour assurer une transition saine et éviter des complications futures.
Les symptômes de la poussée dentaire nocturne
La poussée dentaire nocturne s’accompagne de divers symptômes pouvant perturber le sommeil des bébés. Parmi ces signes, l’irritabilité et les pleurs nocturnes restent les plus fréquents. La douleur provoquée par l’éruption des dents est souvent plus marquée la nuit, en raison de la position allongée qui accroît la pression sur les gencives.
Symptômes fréquents
- Irritabilité : Les bébés sont souvent plus irritables lorsqu’une dent perce, surtout la nuit.
- Pleurs nocturnes : Les douleurs dentaires peuvent provoquer des réveils fréquents et des pleurs.
- Gencives enflées : L’inflammation des gencives est visible et peut s’accompagner de rougeurs.
- Salivation excessive : Une augmentation de la salivation est souvent observée.
Symptômes moins courants
Certains bébés peuvent aussi présenter des symptômes moins courants, tels que :
- Kyste d’éruption : Une petite poche remplie de liquide peut apparaître sur les gencives. Ce phénomène est généralement bénin et ne nécessite aucun traitement.
- Rougeurs aux fesses : Provoquées par une irritation due à l’augmentation de la salivation et des selles plus fréquentes.
Symptômes à surveiller
Toutefois, certains symptômes nécessitent une vigilance accrue. La fièvre, la diarrhée et les rougeurs aux fesses sont souvent attribuées à la poussée dentaire, mais ces manifestations peuvent indiquer d’autres problèmes de santé. Consultez un professionnel de santé si ces signes persistent ou s’aggravent.
Comment soulager bébé la nuit
Pour atténuer la douleur nocturne liée à la poussée dentaire, divers moyens peuvent être utilisés.
- Anneaux de dentition refroidis : Placés au réfrigérateur, ils offrent une sensation apaisante sur les gencives enflammées.
- Massage des gencives : Utilisez un doigt propre pour masser délicatement les gencives du bébé.
- Analgésiques adaptés aux enfants : Consultez un professionnel de santé pour l’utilisation d’analgésiques spécifiquement formulés pour les tout-petits.
Précautions à prendre
Certains produits, bien que populaires, comportent des risques :
- Colliers de dentition : Présentent des risques de strangulation et d’étouffement.
- Sirops et gels de dentition : Risquent de provoquer des maladies graves du sang et d’étouffer le bébé.
- Biscuits de dentition : Peuvent augmenter le risque de caries dentaires.
Techniques alternatives
Envisagez des méthodes non médicamenteuses pour calmer votre bébé :
- Bains tièdes : Favorisent la relaxation et peuvent aider à soulager l’inconfort.
- Chants et berceuses : Apaisent et distrayent l’enfant de la douleur.
- Changement de position : Parfois, une simple modification de la position de sommeil peut réduire la pression sur les gencives.
Ces différentes stratégies peuvent contribuer à améliorer le confort de votre bébé pendant les phases difficiles de la poussée dentaire nocturne.
Quand consulter un professionnel de santé
La poussée dentaire, bien que normale, peut parfois nécessiter une consultation. Fièvre, diarrhée et rougeurs aux fesses ne sont généralement pas directement liées à l’éruption dentaire. Consultez un pédiatre si ces symptômes persistent. Un kyste d’éruption peut apparaître sur les gencives de bébé. Généralement bénin, il ne nécessite aucun traitement.
Les signes d’alerte
Certains signes justifient une consultation immédiate :
- Carie dentaire : Si vous observez des taches brunes ou noires sur les dents.
- Bruxisme : Si votre enfant grince des dents la nuit, causant des douleurs à la mâchoire ou des maux de tête.
- Otites et vers intestinaux : Ces conditions peuvent entraîner un bruxisme.
Le rôle du dentiste
Le dentiste ou l’hygiéniste dentaire joue un rôle fondamental dans le dépistage et le traitement des problèmes dentaires chez l’enfant. Le Dr Jona Andersen et le Dr Nadège Jegat recommandent des visites régulières dès l’apparition des premières dents. En cas de bruxisme, une gouttière peut être prescrite pour protéger les dents de l’usure.
Techniques de relaxation
Pour les enfants souffrant de bruxisme lié au stress ou à l’anxiété, des méthodes de relaxation comme le yoga, l’ostéopathie ou l’hypnose peuvent se révéler efficaces. Le biofeedback est aussi une option pour apprendre à l’enfant à contrôler les mouvements involontaires de la mâchoire.
